Fin octobre, entre deux coups d'œil aux citrouilles sculptées et aux déguisements qui sèment la pagaille sur le palier, le jardin vous lance un petit clin d'œil : c'est la dernière ligne droite de l'hivernage du jardin. Les premières nuits sous zéro arrivent souvent sans prévenir, un peu comme ces invités qui sonnent à la porte quand la soupe n'est pas encore chaude.

Or, laisser filer cette période critique sans rien faire, c'est prendre le risque de voir les plantes « frileuses » griller au gel, les poteries fissurer et la tuyauterie éclater sous l'humidité prisonnière. Protéger, c'est anticiper. Et anticiper, c'est économiser des années de croissance, des euros, et pas mal de soupirs au printemps.

Dans cet article automnal, Centre Services Bordeaux Est, votre agence d'aide à la personne nous vous proposons de passer en revue ensemble cinq gestes essentiels et très concrets pour protéger les plantes du gel, renforcer le drainage, mettre à l'abri le matériel de jardin pour l'hivernage, et préparer une saison froide sans mauvaise surprise pour les jardins de Cenon, Lormont ou encore Floirac.

Pourquoi agir maintenant : l’urgence douce de l’hivernage

La météo d'automne joue parfois les magiciennes : un après-midi doux, un soleil timide, puis un choc thermique à la tombée de la nuit. Dans la vallée de la Garonne, une bise humide peut se lever, le ciel se dégager, et l'air se refroidir d'un seul coup. La conséquence au jardin ? Les racines peu protégées souffrent, les jeunes sujets marquent l'arrêt, les potées éclatent si l'eau reste coincée au fond du pot.

• Problème n°1 : la perte des plantes. Un agrume qui a mis trois ans à s'installer à Cenon, un laurier-rose à Lormont bien dressé contre un mur exposé sud, un géranium de balcon à Floirac… en une nuit trop fraîche, tout le travail peut s'évaporer.
  
• Problème n°2 : les dégâts matériels. Robinet d'extérieur non protégé, tuyauterie oubliée, arrosage automatique plein d'eau : le gel fait gonfler, fissurer, puis éclater.
  

La bonne nouvelle ? Avec des gestes simples, on évite le gros des ennuis. Voici le plan d'action, pas à pas, digne d'un entretien du jardin en automne mené avec méthode.

Geste 1 – Pailler les racines : l’isolation au sol qui change tout

Objectif : créer une couette protectrice autour des pieds sensibles.

Cibles : jeunes arbustes, vivaces non rustiques, souches un peu frileuses, premiers bulbes plantés.
Le paillage hivernal est l'un des réflexes les plus efficaces pour protéger les plantes du gel. Il limite les écarts de température sur la surface du sol, amortit l'humidité excessive, et évite que les pluies de novembre ne tassent la terre. À Cenon, où les pentes peuvent accentuer le ruissellement, un paillage bien posé retient la fraîcheur utile sans noyer les racines.

Comment faire concrètement :
 1. Nettoyez le pied de la plante : retirez les feuilles malades, les adventices, aérez légèrement la surface sans blesser les racines.
 2. Déposez 8 à 12 cm de matériau : feuilles mortes propres (celles du platane tombées sur la terrasse ? Parfaites si elles sont saines), paille, écorces demi-grosses, BRF mûr, ou un mélange maison.
 3. Laissez 5 cm d'espace autour du collet (la base de la tige) pour éviter la pourriture. Inutile de “chausser” contre la tige : la chaleur… mais aussi l'humidité stagnante s'y logeraient.
 4. Stabilisez avec quelques branchages si le vent souffle fort sur les hauteurs de Lormont ou près du pont d'Aquitaine.

Astuce de terrain : si les feuilles mortes abondent dans les parcs, profitez d'une balade pour en ramasser (en respectant les lieux, évidemment). Stockez-les quelques jours pour les laisser ressuyer, puis utilisez-les en matelas isolant. Résultat : un sol protégé, des racines au chaud, et un jardin prêt à affronter la bise.

Geste 2 – Mettre les plantes « frileuses » hors gel : la transhumance d’automne

Objectif : mettre à l'abri les espèces qui supportent mal les températures en dessous de 5 °C.

Cibles : géraniums, agrumes (citronniers, orangers), lauriers-roses, plantes méditerranéennes en pot (lagerstroemia en conteneur, bougainvillier, parfois certains palmiers juvéniles).
Dans la métropole bordelaise, on profite toute l'année d'hivers généralement plus doux que dans l'Est ou le Massif central. Mais d'écart de température en choc thermique, la nuit froide arrive toujours. L'idéal est de rentrer les plantes frileuses en zone hors gel, lumineuse, pas chauffée à l'excès : garage clair, véranda non chauffée, petit abri de jardin vitré.

Comment organiser le déménagement :
 1. Vérifiez le drainage : le pot doit laisser l'eau filer. Ajoutez une couche drainante (billes d'argile, graviers) si besoin.
 2. Taillez légèrement les rameaux mous et supprimez les fleurs fanées : la plante gérera mieux l'hiver.
 3. Arrosez très peu : l'humidité stagnante est l'ennemie dans l'ombre. Un petit verre d'eau toutes les 2 à 3 semaines suffit souvent, selon la taille du pot et la température du local.
 4. Aérez ponctuellement, même en hivernage : on limite ainsi les maladies.

Petit exemple à Lormont : Lucile hiverne ses deux citronniers dans une véranda orientée est. De novembre à février, elle n'arrose qu'une fois toutes les trois semaines et pose un thermomètre à minima-maxima. Si la température descend sous 2 °C, elle double la protection en rapprochant les pots d'un mur intérieur.

Geste 3 – Habiller le feuillage en place: le voile d’hivernage, pas le plastique

Objectif : protéger les plantes du gel quand elles restent en terre.

Cibles : jeunes oliviers, palmiers sensibles, agrume installé en pleine terre (cas rares mais possibles en fond de cour très abrité), certains rosiers fraîchement plantés.
Le voile d'hivernage agit comme une écharpe : il casse le vent, adoucit la température d'un à deux degrés, et évite les brûlures de gel sur feuilles et bourgeons. Il laisse l'air circuler et n'étouffe pas la plante, contrairement au plastique qui condense l'humidité et crée un sauna froid, propice aux maladies.

Mode d'emploi simple :
 1. Plantez trois ou quatre tuteurs autour du sujet pour éviter que le voile touche le feuillage.
 2. Enroulez un voile d'hivernage (30 g/m² pour les coups de froid marqués) et fixez avec une ficelle biodégradable.
 3. Laissez une aération en partie basse si l'hiver est doux, refermez par temps très froid.
 4. Au dégel, ouvrez en journée pour éviter la condensation, refermez le soir si une gelée est annoncée.
Exemple à Floirac, Pierre protège un jeune olivier planté au printemps. Il a construit un cadre léger en bambou, posé un voile et ajouté un paillage épais au pied. Au moindre vent piquant venu de la Garonne, la plante garde le sourire.

Geste 4 – Sécuriser l’eau et les tuyaux : la vidange qui épargne la tuyauterie

Objectif : éviter l'éclatement des conduites et la panne au printemps.

Cibles : robinet d'extérieur, tuyauterie, pompes de bassin, arrosage automatique, récupérateurs d'eau.
On l'oublie parfois : l'eau qui gèle gonfle. Dans les canalisations, cela se traduit par des fissures invisibles en surface… jusqu'au premier arrosage du printemps. Il est donc essentiel de vidanger, purger et mettre hors gel tout le circuit extérieur.

Check-list pratique :
 1. Fermez l'arrivée d'eau du circuit extérieur (vanne dédiée si vous en avez une).
 2. Ouvrez le robinet d'extérieur et laissez l'eau s'évacuer complètement. Conservez-le ouvert l'hiver pour éviter la mise sous pression accidentelle.
 3. Débranchez et vidangez les tuyaux souples ; suspendez-les tête en bas dans un local hors gel.
 4. Purge d'arrosage automatique : actionnez la purge manuelle ou soufflez doucement de l'air (compresseur réglé très bas) pour chasser l'eau.
 5. Pompe de bassin : selon les modèles, soit vous laissez en place si le bassin est profond et ne gèle pas en totalité, soit vous retirez la pompe pour la stocker au sec.

Expérience vécu à Cenon : Nadia a vu son robinet d'extérieur fendre un hiver de grand froid. Depuis, elle prépare son robinet extérieur à l'hiver en fermant la vanne de service et en vidangeant la ligne. Trois hivers ont passé sans autre incident.

Geste 5 – Sauver les poteries fragiles : drainage, cales et abri stratégique

Objectif : préserver l'intégrité des pots en terre cuite et des céramiques non gélives.

Cibles : grandes jarres décoratives, bacs poreux, contenants anciens sans trou d'évacuation.
Les poteries adorent l'été mais redoutent l'hiver. L'eau infiltrée dans la paroi gèle et dilate, ce qui crée des fissures et des bris parfois spectaculaires. On limite les risques en améliorant le drainage et en évitant le contact direct avec un sol gorgé d'humidité.

Plan d'action simple :
 1. Surélevez chaque pot avec des cales (céramiques, briques, plots) pour laisser l'eau s'évacuer.
 2. Ajoutez un lit de graviers au fond si le pot est encore trop lourd et peu drainant.
 3. Couvrez le substrat d'un paillage léger pour limiter l'imbibition par les pluies.
 4. Rassemblez les pots fragiles près d'un mur abrité au sud ou sous un auvent. Les plus sensibles seront rentrés.

Exemple de voisinage : à Lormont, Joël a regroupé ses poteries sous l'avant-toit de la maison. Il a glissé sous chacune un carreau en terre cuite épais et posé une tuile en biais derrière, qui dévie le ruissellement par fortes pluies. Depuis, pas la moindre fissure à déclarer.

Questions que l’on pose souvent à nos jardiniers (et réponses sans détour)

1) Faut-il arroser en hiver ?
Oui, mais très peu. En zone hors gel, l'humidité excessive favorise les champignons. Un arrosage ponctuel, espacé, suffit. En pleine terre, on évite d'arroser avant une nuit annoncée froide : le sol gorgé d'eau transmet le froid plus vite.
 2) Le plastique à bulles protège-t-il bien ?
Le papier bulle peut isoler une poterie si on l'intercale entre le pot et une housse respirante, mais il ne doit pas toucher directement le feuillage. Pour la plante, privilégiez le voile d'hivernage qui respire.
 3) Le paillage attire-t-il les rongeurs ?
Dans un jardin équilibré, c'est rare. Pour limiter le risque, évitez les déchets qui fermentent et utilisez un paillage propre, posé sans coller au collet.
 4) Quand retirer les protections ?
Dès que les gelées ne menacent plus, on ouvre progressivement : on aère en journée, on ôte le voile par étapes, on garde le paillage jusqu'à la mi-printemps pour protéger la vie du sol.

Un coup de pouce d’un jardinier de Centre Services Bordeaux Est ?

Parce que tout le monde n'a pas le même temps, ni la même aisance avec le matériel de jardin pour l'hivernage, une piste concrète s'offre à vous : faire appel à un jardinier professionnel de Centre Services Bordeaux Est.

Ce que cela change pour vous, très concrètement :

• Prestations 100 % personnalisables : vous choisissez la fréquence (une visite unique pour le gros de l'entretien du jardin en automne, ou un suivi léger tout l'hiver) et la liste des tâches (pose du paillage, mise en place du voile d'hivernage, rentrer les plantes frileuses, vidanger les tuyaux extérieurs, préparer le robinet extérieur à l'hiver, regrouper et surélever les poteries, contrôle du drainage).
  


• Résultat professionnel : un spécialiste formé repère vite les points sensibles (collets enterrés, exposition au vent, humidité excessive, sous-couches tassées, tuyauterie à risque). Vous gagnez en sérénité et en efficacité.
  


• Crédit d'impôt (selon la réglementation en vigueur) : une partie des dépenses de services à la personne peut être récupérée, ce qui réduit le coût final de l'intervention.
  


• Baisse de la charge mentale : vous n'avez plus à courir après le voile d'hivernage la veille d'une gelée ou à vous demander si la purge a été faite. Le professionnel passe, s'occupe de tout, et vous récapitule ce qui a été réalisé.
  


• Proximité et écoute : l'intervenant ajuste les gestes à votre contexte — terrasse ventée à Lormont, jardin en pente à Cenon, cour abritée à Floirac — et vous propose un plan d'hivernage simple pour les semaines suivantes.
  

En somme, vous conservez le plaisir du jardin, sans les inquiétudes techniques. Pendant que les enfants comparent leurs déguisements et que vous dégustez une soupe de potimarron, le jardin, lui, se ressource hors gel, bien paillé, prêt à traverser l'hiver.

Publié le vendredi 31 octobre 2025 à 13:05
Écrit par Matthieu D.

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